Expatriation - Etat d’âme - Montréal - Retour au Canada
Montréal en 2018 – une libération
En 2018, j’étais jeune (plus que maintenant en tout cas), c’était la première fois que je vivais à l’étranger.
Je savais que c’était la fin d’une belle période de ma vie, et je ne savais pas trop ce qui m’attendait ensuite. J’ai découvert à Montréal plein de choses que je ne recherchais pas, comme mon indépendance, une nouvelle maturité et surtout une confiance en moi. J’ai toujours été indépendante dans beaucoup d’étape de ma vie, mais là, vivre loin, ça m’a juste fait du bien et m’a apaisée. Je me suis découverte aventurière, et je ne m’y attendais pas.
Le retour en France - juillet 2020, après la première vague a été doux-Amer. Montréal, mon job, mon quotidien, me manquait beaucoup. Vivre ici, ça avait été une bouffée de bonheur. Il y a beaucoup de choses que je n’avais pas aimées de la société québécoise, mais ce qui m’avait marqué, c’est qu’ici, on a la possibilité d’être librement la personne que l’on veut être. Je n’ai jamais oublié ce sentiment, et j’ai toujours voulu revenir ici, pour le ressentir à nouveau, avant d’être obligée de refermer définitivement cette étape de ma vie.
Revenir à Montréal, un an et demi après
Je n’ai pas vraiment choisi d’attendre 1 an et demi avant de revenir. On a des excuses valables puis on s’en trouve des fausses aussi :
- Demande de CSQ envoyé deux semaines avant la pandémie
- Cinq mois de confinement à Montréal
- Fin du PVT
- Vendre nos deux ans de vie
- Retour en France
- Road trip d’un mois en Espagne
- Refus du CSQ
- S’installer un an en Espagne
- Ouvrir sa compagnie
- Aout 2021 : Début des procédures de la demande de permis de travail fermé pour réintégrer mon ancien job à MTL
- Vendre notre année de vie en Espagne
- 8 Décembre 2021 : Retour en France
- 28 Janvier 2022 – Arrivée à MTL
La vie, tout simplement.
Un an et demi de vie dont je ne regrette presque rien. Ces un an et demi en France-Espagne ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui, et aussi ont probablement fait que je suis ici aujourd’hui.
Downtown, mon point de repère
En 2018, le tout premier appartement montréalais était à Downtown. Et un an et demi après, j’y suis à nouveau. Ce quartier je l’aime. Je ne sais plus si j’aime vraiment Montréal, aujourd’hui.
Ma relation avec elle a changé, je la trouve moins artsy, moins belle qu’avant. Je la trouve plus intense, plus business avec tous ces condos qui poussent, j’ai parfois l’impression d’être à Toronto. J’ai changé, moi aussi, j’ai muri. J’aspire sans doute a plus de calme.
Mais alors, pourquoi Montréal ? c’était un compromis au départ, un de plus dans ma vie, mais je ne le regrette pas, parce que c’est ça, aussi, la vie. Et aussi parce que c’est en ville, à Montréal, qu’il y a du travail, la problématique est la même partout dans le monde. Si je m’écoute, je serais partie vivre au Costa Rica, pour écrire, rêver, photographier et crée une association pour animaux. Mais parait-il que je ne suis pas comme ça. La vie, c’est une concession, ça arrive c’est comme ça. Ou pas.
"J’ai retrouvé de belles choses montréalaises à mon retour, le froid, la neige, les brunchs du dimanche, les écureuils dans les ruelles. Tant de choses que je ne peux vivre qu’a Montréal."
Et alors, maintenant ?
Ces premiers jours sont passés à une vitesse incroyable, je n’en reviens toujours pas. J’ai la chance d’avoir cette belle opportunité. Je ne sais pas du tout ce que ces prochains mois nous réservent, ni ou ils vont nous mener mais s’il y a bien une chose que j’ai compris, c’est qu’il ne faut pas se projeter, qu’il ne faut pas anticiper et qu’il faut se laisser le plaisir de voir les jours venir un à un.
Je suis tellement plus heureuse aujourd’hui. J’ai parcouru tellement de chemin, parfois beau, parfois accidenté, et peut être qu’aujourd’hui Montréal a moins à me faire découvrir sur moi-même et a moins à m’apporter : tant mieux, ça veut dire que je peux peut-être être celle que je veux être n’importe où, finalement ?
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